Avant de devenir un signal électrique acheminé vers le cerveau, le son suit un chemin rigoureux jalonné de conversions mécaniques et physiologiques. Il est essentiel d’en distinguer les grandes étapes :
- La capture du son par le pavillon et le conduit auditif externe
- La transmission mécanique par le tympan et la chaîne des osselets de l’oreille moyenne
- La transformation en signal électrique dans l’oreille interne, plus précisément la cochlée
1. Le rôle du pavillon et du conduit auditif
L’oreille externe, composée du pavillon et du conduit auditif, est le premier point de contact. Le pavillon, par sa forme, capte et dirige les ondes sonores vers le conduit auditif. Cette première étape n’a rien de passif : le pavillon accentue certaines fréquences (notamment autour de 3000 Hz, soit la fréquence dominante de la parole humaine), améliorant ainsi la compréhension des sons essentiels (Source : Larousse).
Le conduit auditif, quant à lui, agit comme un petit amplificateur, avec un gain d’environ 10 à 15 décibels pour les fréquences comprises entre 2000 et 4000 Hz.
2. L’oreille moyenne : une mécanique de précision
Les vibrations parviennent au tympan, qui vibre en réponse. L’onde mécanique est alors transmise à trois minuscules osselets – le marteau, l’enclume et l’étrier. Ces osselets constituent le plus petit ensemble osseux du corps humain – l’étrier, par exemple, ne mesure que 3 mm de long !
Le rôle de l’oreille moyenne est crucial : elle transforme les vibrations aériennes en vibrations liquides, en amplifiant la pression sonore d’environ 20 fois par rapport à l’entrée du tympan. Ce gain compense la perte énergétique causée par le passage de l’air au liquide de l’oreille interne, ce qui serait impossible à franchir sans ce système de levier (Source : INRS).
3. La fenêtre ovale : point d’entrée dans l’oreille interne
Le dernier osselet, l’étrier, s’appuie sur la fenêtre ovale, une membrane séparant l’oreille moyenne de l’oreille interne. Chaque mouvement de l’étrier provoque une onde de pression dans la périlymphe, le liquide de la cochlée.